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Matthieu Stefani, l’activateur d’innovation qui façonne le digital de demain

matthieu stefani

Bienvenue sur le huitième opus de notre série La Belle Histoire. Après avoir interviewé des entrepreneurs aux profils atypiques ces derniers mois, nous sommes allés à la rencontre de Matthieu Stefani. Un homme dont la passion est une source d’inspiration intarissable.

Fondateur et CEO de CosaVostra, un cabinet de conseil en stratégie digitale, Matthieu est un start-upper multirécidiviste dont l’âme entrepreneuriale est sans égale.

Zoom sur un acteur incontournable de l’innovation numérique, dont le dynamisme et l’enthousiasme sont plus que contagieux !

Matthieu, depuis combien de temps évolues-tu dans l’univers du digital ?

Professionnellement, l’histoire a commencé en 2004. Si j’ai toujours été attiré par la Tech, je suis avant tout à fond dans l’entrepreneuriat. En fait, après avoir fait une école de commerce, je voulais évoluer dans les domaines de la pub et du cinéma. Les arts visuels me passionnaient littéralement. Mais, je n’ai pas vraiment réussi à trouver ma voie dans ces milieux. Après quelques jobs d’été davantage axés vers la partie distribution, mon attirance pour la production, et, idéalement, la réalisation, est devenue une évidence.

C’est à cette période que je me suis rendu compte des opportunités que pouvait offrir le digital : un réel mouvement émergeait. Et, en remettant les choses dans leur contexte, j’ai réalisé que post explosion de la bulle Internet au tout début des années 2000, il y avait ensuite eu 4 ou 5 années de traversée du désert.

“À cette époque, si tu te mettais à fond dans le digital, et qu’en plus tu créais ta boîte, les gens te regardaient en te disant : t’as pété une pile ou quoi ?”

Pourtant, j’ai trouvé dans le digital un univers où il était possible d’inventer plein de choses. Ce qui m’a amené à conclure que, ce qui m’intéressait réellement dans le cinéma, c’était tout simplement la créativité.

En fait, j’assume depuis toujours une passion pour l’entrepreneuriat, pour le business dans son ensemble, mais allié à une forme de créativité. Les deux conjugués correspondaient pleinement à mes aspirations. Certes, cela impliquait une réelle prise de risque, on était loin du côté « plan-plan » des affaires à l’ancienne, mais c’était justement ça qui m’attirait !

Du coup, tu as décidé de sauter le pas et de monter ta propre boîte ?

Exactement, en 2005, j’ai fondé une start-up dans l’univers de la vidéo et de la photo (comme quoi, on ne se refait pas !) baptisée Citizenside. C’était la première agence de presse participative.

Cette année-là, j’habitais à Londres lorsque les attentats sont survenus dans les transports publics. Et, j’ai réalisé qu’en se plaçant dans un tel climat de peur, personne n'aurait l'idée de se rendre au travail en métro avec un appareil photo sur soi.

Mais là, pour la première fois, je voyais des gens possédant des téléphones avec des caméras intégrées filmer les évènements. Les rares photos publiées sortaient d’appareils mobiles. Il se passait réellement quelque chose d’inédit : et si l’amateur devenait le plus gros producteur d’images ? J’ai sincèrement cru à cette hypothèse et je me suis lancé dans la création d’une plateforme.

“Avec mes associés, nous aurions pu être un peu plus ambitieux en créant YouTube ou Dailymotion, mais nous avons préféré contourner d’éventuels problèmes de droit à l’image !”

Sur notre plateforme, les amateurs envoyaient leurs photos et leurs vidéos. Nous les revendions ensuite à la presse et aux médias. En fonction des deals convenus, nous reversions un pourcentage de commission aux personnes ayant pris l’image. Nous avons ainsi fait des couvertures énormes, cela pouvait aussi bien être des vidéos de météorites tombant en Sibérie que des photos du Printemps arabe !

En janvier 2011, j’ai créé une nouvelle structure qui fut ensuite rachetée par des Australiens et placée en bourse à Sydney. Je suis alors parti vivre de nouvelles aventures, notamment dans le e-commerce. Je possédais déjà plusieurs sites marchands, car mon objectif était d’être un nomade digital. Je voulais travailler là où bon me semblait, quand je le souhaitais.

Fini les employés et les bureaux, je voulais juste faire ce dont j’avais envie. Bosser de chez moi au calme, faire deux heures de vélo l’après-midi si le cœur m’en disait, c’était une totale liberté qui me convenait parfaitement.

Mais, je suis un vrai joueur d’équipe. Et le problème, c’est qu’au bout d’un moment, je me suis retrouvé à la fois à opérer sur mes sites marchands, tout en étant extrêmement sollicité par ailleurs.

"Il faut aussi se projeter quelques années en arrière : en 2011, quand tu connais le digital depuis un peu plus de 6 ans, tu es déjà une sorte de dinosaure dans le métier !"

À cette époque, de gros projets sortaient d’un peu partout. Les gens avaient besoin de comprendre la Tech, le design, l’expérience utilisateur, les mobiles et j’en passe. Du coup, j’ai été sollicité de toute part. Je n’avais pourtant pas spécialement envie de faire ça, mais ça fonctionnait bien et je vendais plus que correctement mes services, aussi, j’ai continué !

Tu exerçais alors en tant que travailleur indépendant ?

En fait oui et non, car sans le savoir, j’ai créé une agence ! Je t’explique. Pour accompagner de grosses boîtes, je bossais sur plein de projets en même temps. Puis j’ai fini par signer avec un client important qui me rémunérait de façon conséquente. Je confiais alors quelques tâches à une petite équipe, car je ne pouvais pas tout faire seul. Et au final, je me suis retrouvé avec une dizaine de freelance ! Le souci, c’est que si l’un d’entre eux décidait subitement de partir vivre à Tahiti pour devenir… disons… ostéopathe, le projet de mon client prenait forcément un sacré coup dans l’aile.

J’ai donc dû repenser ma façon de travailler et remettre les choses à plat. Il y avait deux freelances avec lesquels je m’entendais vraiment très bien, dont mon frère. Nous avons alors convenu, suivis par un autre associé dans la foulée, de fonder CosaVostra. J’ai ainsi pu apporter tout mon business dans cette nouvelle structure. Et, il était plus que varié ! Business de cartes de visite en métal (j’étais leader mondial), de déguisement, ou encore de bracelets en caoutchouc, je débordais d'imagination !

“J’avais en fait tellement testé de concepts que j’aurais pu monter une multinationale à moi tout seul !”

Par exemple, pour les cartes de visite en métal, je les réalisais avec des designers français, puis je les vendais à de grandes marques. Elles étaient carrément sublimes et je réalisais un très gros chiffre d’affaires. Ayant apporté ce business à CosaVostra, ainsi que d'autres, j’ai alors proposé à mes associés d’acheter des parts de la boîte, en fonction de ce qu’ils étaient prêts à mettre. Ma seule condition était que j’en conserve 51%. C’était le début d’une nouvelle aventure.

Donc, finalement, tu as tout misé sur CosaVostra ?

Euh… non, pas vraiment ! En fait, étant un vrai entrepreneur pure race, je rongeais mon frein. Un point m’agaçait vraiment, j’avais encore envie de tester plein de nouveaux projets et de lancer des tas de trucs. Le souci, c’est qu’à chaque fois, cela me coûtait hyper cher, car je n’avais pas mes propres designers et développeurs comme à l’époque de ma start-up. Avec mes associés, nous avons alors décidé de proposer à nos clients quelques gros pôles spécifiques de développement, comme le conseil et l’accompagnement.

"Ce que nous voulions offrir à notre clientèle se résumait en quelques mots : comment utiliser le digital pour faire péter ton business ? TPE ou PME, si tu as un peu d’ambition, viens voir CosaVostra !"

C’était, et c’est toujours, notre cœur de métier, une vraie valeur ajoutée. Et ça marche. Nos clients développent un réel potentiel de croissance en investissant sérieusement dans le digital. Pour les accompagner, nous activons tous les leviers nécessaires : conseil en amont, design, user experience, mais aussi développement, SEO, growth hacking, acquisition de trafic ou encore création de contenu.

Cela nous permet d’aborder toutes les facettes d’un projet tout en nous éclatant. Aujourd’hui, nous sommes une équipe composée d’une soixantaine de collaborateurs. Nos bureaux sont basés à Paris, Bordeaux, Londres et Tunis.

Mais tu sembles insatiable Matthieu ! Tu ne t’arrêtes donc jamais ?

Non, jamais ! Comme je te le disais, je suis un entrepreneur pure race ! En 2015, j’ai aussi créé OCUS, une boîte qui propose du contenu visuel à grande échelle via une communauté mondiale de photographes et vidéastes. Nous faisons environ 600 shooting par jour pour des marques et entreprises de renom, afin de valoriser les produits et services qu’elles veulent vendre. Et ça fait un vrai carton !

J’ai aussi lancé avec mes associés O’Barbershop, une start-up leader sur le marché français de produits pour barbiers, une autre nommée Yoburo qui propose des cours de yoga au bureau, je ne suis jamais à court d’idées pour innover.

Et des projets, j’en ai encore plein la tête !

En 2017, tu lances ton propre podcast Génération Do It Yourself. Un nouveau tournant dans ta vie professionnelle ?

matthieu stefani

Génération Do It Yourself est devenu le plus gros podcast business en France. Les épisodes y décortiquent les succès et échecs d’entrepreneurs, sportifs ou artistes hors du commun.Mais, il ne faut pas se voiler la face, à l’origine, oui, mon objectif était de mettre sous les feux des projecteurs le parcours parfois démentiel de personnes passionnées.

"Aujourd’hui, le podcast me fait gagner de l’argent, je ne vais pas me faire passer pour un philanthrope non plus."

Cela serait malhonnête même si je me suis donné à fond pendant deux ans sans gagner un seul euro dessus. Mais, le podcast me rapporte aussi beaucoup en notoriété, et ça, c'est vraiment génial.

"Je dirais même que c’est assez phénoménal : sur un format de presque 3 heures, nous faisons l’équivalent d’un stade de France en termes d’écoute !"

Mais, comment t’es venu l’idée de lancer ton propre podcast ?

En fait, j’écoutais souvent des podcasts américains. Et je me suis vite rendu compte à quel point cela était instructif. Je progressais beaucoup en les suivant. Aucun français ne le faisait, j’attendais le bon moment pour me lancer. Et un jour, je ne me suis pas reconnu. Je ne suis pas de nature à attendre, cela ne me ressemble pas du tout !

J’ai alors décidé d’essayer, et j’ai adoré m’intéresser à des personnes talentueuses qui n’ont pas eu peur de franchir des obstacles pour réussir leur vie. Sportifs de haut niveau, entrepreneurs ou artistes, tous se livrent sans filtre pour raconter leur incroyable histoire. Ces personnes se sont construites par elles-mêmes, ont réussi ou pas, mais ont toutes eu le courage de tenter leur chance.

« Je n’ai pas encore fait d’Oscar, j’aimerais bien avoir Jean Dujardin à interviewer ! »

Et c’est en les écoutant que l’on apprend et progresse. C’est juste passionnant. Mes fidèles auditeurs le confirment, c’est un truc de fou pour acquérir la force de se lancer dans des projets qui tiennent à cœur, même les plus dingues. L’impact de Génération Do It Yourself est complètement délirant. Au-delà de l’aspect financier qui est excellent, c’est un vrai activateur d'innovation et de motivation.

J’ai également lancé deux autres podcasts. La Martingale, qui évoque sans tabou la gestion des finances personnelles, et Le Panier, animé par l’un de mes associés, pour tout apprendre sur le e-commerce.

Matthieu, trouves-tu le temps de dormir de temps en temps ?

Là, tu mets le doigt sur un gros sujet ! Le sommeil, je le trouve, mais c’est très dur pour moi. Mais aussi pour mes proches (clin d’œil à ma femme… !). Mon cerveau est continuellement en ébullition, les idées fusent en permanence à l’intérieur. J’essaye de m’en dégager un peu, car je sais que cela est nécessaire, mais ma passion me rattrape vite.

J’arrive tout de même à déléguer quelques tâches, car je travaille avec des associés et une équipe au top, sauf pour Génération Do It Yourself que je gère en direct en grande partie. Mais oui, je suis vraiment très bien entouré, même s’il me faut encore trouver de nouvelles personnes pour m’épauler avec lesquelles je serai en parfaite connexion intellectuelle.

Sommaire

Ce qu'il faut retenir

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