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Facture de freelance : qu’est-ce que c’est et comment la réaliser ?

facture de freelance

Sommaire

Quand on se lance en freelance, on découvre vite que la facturation n’est pas un simple détail administratif : c’est le cœur de l’activité. On termine une mission, tout s’est bien passé, le client est ravi, on envoie la facture… et là, un souci de TVA, une mention oubliée, un numéro qui ne suit pas la logique. Résultat : paiement en retard, échanges interminables et une bonne dose de frustration.

Et soyons honnêtes : ce genre de situation, tous les freelances y passent au moins une fois. C’est précisément pour ça qu’une facture bien construite ne sert pas seulement à rester dans les clous d’un point de vue légal. Elle sécurise la relation avec le client, renforce la crédibilité du freelance et garantit une comptabilité propre, sans mauvaises surprises.

Dans cet article, on va donc revenir aux bases — sans jargon inutile — pour comprendre ce qu’est une facture de freelance, quelles mentions elle doit contenir, comment fonctionne la TVA et surtout comment la créer étape par étape. Le tout de manière claire, pratique et adaptée à la réalité du terrain.

Qu’est-ce qu’une facture de freelance ?

Une facture de freelance est un document commercial qui formalise une prestation réalisée ou un produit vendu par un travailleur indépendant. Elle sert de preuve juridique, comptable et fiscale : en d’autres termes, elle officialise la mission, précise les conditions convenues et établit le montant dû par le client.

C’est aussi un outil de transparence : le client sait exactement ce qu’il paie, et le freelance dispose d’un justificatif solide pour son suivi administratif.

Mais y a-t-il une différence entre une facture de freelance et n’importe quelle autre facture ?

En réalité, les règles de base restent les mêmes : les mentions obligatoires, la numérotation, les conditions de paiement ou encore la TVA suivent les mêmes principes que pour toute entreprise. La seule nuance tient au statut du freelance : selon qu’il soit micro-entrepreneur, en société ou assujetti à la TVA, certaines mentions changent ou s’ajoutent. Autrement dit, ce n’est pas la facture elle-même qui est différente, mais le régime qui s’applique au freelance.

Pourquoi un freelance doit-il émettre une facture ?

En France, la facturation n’est pas optionnelle : elle est encadrée par le Code de commerce et le Code général des impôts. Ça veut dire qu’un freelance doit obligatoirement émettre une facture dans les situations suivantes :

  • Pour toute prestation réalisée auprès d’un client professionnel (B2B).
  • Lorsque le client particulier en fait la demande.
  • Lorsqu’il réalise une opération soumise à la TVA.
  • Dès qu’il y a un échange économique dans le cadre d’une activité déclarée.

Sur le plan juridique, la facture sert à :

  • prouver la réalité de la prestation,
  • fixer les conditions de paiement,
  • permettre la déclaration du chiffre d’affaires,
  • constituer une pièce justificative en cas de contrôle.

Bref : facturer n’est pas seulement “bonne pratique”, c’est une obligation légale pour tout freelance.

Mentions obligatoires sur une facture de freelance

Une facture doit toujours comporter un ensemble d’informations précises. Voici les éléments indispensables :

  • Identité du freelance : nom, prénom, adresse professionnelle.
  • Statut juridique : micro-entrepreneur, entreprise individuelle, société…
  • Numéro SIREN/SIRET (ou équivalent selon le statut).
  • Numéro de TVA intracommunautaire, si applicable.
  • Identité du client : nom ou raison sociale + adresse.
  • Numéro de facture unique et chronologique.
  • Date d’émission de la facture.
  • Description détaillée de la prestation : nature, durée, quantité, période d’exécution.
  • Prix unitaire et total HT, selon le cas.
  • Taux et montant de TVA, si le freelance est assujetti.
  • Mention “TVA non applicable, art. 293 B du CGI” si le freelance est en franchise en base. Nous parlerons de la TVA dans la suivante section.
  • Montant TTC.
  • Conditions de paiement : délai, modalités, pénalités de retard.
  • Éventuels frais ou remises, clairement identifiés.

En résumé, si vous êtes freelance, vous devez impérativement facturer en respectant un certain nombre de mentions obligatoires. Ce sont elles qui structurent la facture et garantissent sa validité juridique. Sans ces éléments, une facture peut être contestée, rejetée… et surtout payée bien plus tard.

TVA et facturation pour freelance

Lorsqu’on débute en freelance, la TVA est souvent l’un des sujets qui créent le plus de confusion. Et pour cause : la TVA n’est pas un simple “ajout” sur une facture, mais un mécanisme fiscal qui dépend de plusieurs paramètres simultanés.

En France, le régime de TVA d’un freelance est directement lié à son statut fiscal, à la nature de son activité (vente, prestation de services), au volume de chiffre d’affaires réalisé et même à la localisation du client — France, Union européenne ou hors UE. La loi distingue ainsi plusieurs situations, chacune avec ses propres règles de facturation, ses mentions obligatoires et ses obligations déclaratives.

Concrètement, un freelance peut se retrouver dans l’un ou l’autre de ces cas :

  • il bénéficie de la franchise en base de TVA, donc ne la facture pas,
  • il est assujetti, et doit l’appliquer au taux correspondant à son activité,
  • il facture HT en cas d’autoliquidation pour des clients professionnels intra-UE,
  • ou il émet des factures hors taxe pour des clients basés hors Union européenne.

Ces différences ne relèvent pas du détail : elles conditionnent le montant final payé par le client, les droits de déduction du freelance, les mentions obligatoires sur la facture et les obligations de déclaration selon les seuils fixés par le Code général des impôts. Alors voyons chaque cas de façon individuelle :

Cas 1 : Freelance en franchise en base (micro-entrepreneur)

  • Pas de TVA facturée.
  • Pas de TVA récupérable.
  • Mention obligatoire :
  • “TVA non applicable – article 293 B du CGI”.
  • Plafonds à respecter :
    • 36 800 € (services) / 47 700 € (seuil majoré).
    • 91 900 € (ventes) / 101 000 € (seuil majoré).

Cas 2 : Freelance assujetti à la TVA

  • Facture la TVA sur ses prestations.
  • Peut récupérer la TVA sur ses achats professionnels.
  • Doit déclarer la TVA collectée et déductible.
  • TVA applicable selon la nature de la prestation (généralement 20 % en France).

Cas 3 : Prestations intracommunautaires

  • Client professionnel UE : facturation HT, avec mention “Autoliquidation – article 283-2 du CGI”.
  • Client particulier UE : TVA française, sauf cas spécifiques.

Cas 4 : Prestations hors UE

  • Généralement facturées HT, en fonction de la nature de la mission.

Attention : Les seuils de franchise en base sont réévalués périodiquement par la loi de finances. Les valeurs indiquées correspondent aux seuils actuellement en vigueur.

Comment faire une facture de freelance ?

Après avoir clarifié les mentions indispensables et les différentes situations liées à la TVA, il est temps de passer au concret : la construction de la facture elle-même.

L’idée n’est pas seulement de suivre un modèle, mais d’organiser les informations dans un document clair, cohérent et facilement lisible par ton client.

Voici les étapes essentielles :

Étape 1 : Définir la numérotation

Chaque facture doit avoir un numéro unique, chronologique et sans rupture.

Exemples :

  • 2025-001
  • FAC-2025-15

L’important est d’utiliser une logique stable.

Étape 2 : Ajouter les informations légales

Intègre toutes les mentions obligatoires : coordonnées, SIRET, mentions TVA, identité du client, date, etc.

Cette base administrative garantit la conformité du document.

Étape 3 : Décrire la prestation

Explique clairement ce que le client achète :

  • type de mission,
  • durée,
  • période d’exécution,
  • quantité ou forfait,
  • éventuels frais supplémentaires.

Plus la description est précise, moins il y a de risques de malentendu.

Étape 4 : Détailler les montants (HT, TVA, TTC)

Présente les prix de manière structuré selon ce que nous avons expliqué :

  • prix unitaire,
  • total HT,
  • taux et montant de TVA (si applicable),
  • total TTC.

Étape 5 : Indiquer les modalités de paiement

Inclure :

  • délai de paiement (ex. 30 jours),
  • IBAN / coordonnées bancaires,
  • conditions de retard,
  • éventuels acomptes.

Cela sécurise le règlement et évite les retards.

Étape 6 : Envoyer et archiver la facture

Une facture doit être conservée pendant 10 ans, comme l’impose la loi.

Vous pouvez l’envoyer par email, via votre outil de facturation ou au format PDF.

Et petit clin d’œil vers l’avenir : avec l’arrivée de la nouvelle facturation électronique en France, prévoyez aussi de pouvoir transmettre vos factures de manière totalement dématérialisée, conformément aux futures obligations réglementaires.

Exemple d’une facture de freelance

Pour illustrer concrètement la façon dont une facture de freelance doit être construite, prenons l’exemple d’un graphiste indépendant réalisant différentes prestations de design pour un client professionnel.

Ce qu'il faut retenir

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