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Plan comptable général (PCG) : définition, contenu et nouveautés 2025

Sommaire

En matière de comptabilité, vous ne pouvez pas gérer votre entreprise comme vous l’entendez.

Des règles et conventions uniformisées régissent le suivi comptable de l’ensemble des entreprises et associations françaises. Celles-ci sont rassemblées au sein du Plan Comptable Général (PCG).

C’est l’Autorité des normes comptables (ANC) qui conçoit ce document réglementaire. Elle le fait homologuer à chaque mise à jour par arrêté ministériel. La prochaine doit conduire à un nouveau plan comptable pour 2025.

Nous vous proposons ici de découvrir comment se décompose le PCG, comment l’utiliser et quels sont les changements prévus au PCG 2025.

Qu’est-ce qu’un plan comptable français ?

Tous les pays ne présentent pas le même fonctionnement en matière de comptabilisation et de structure des comptes. La France oblige toutes les entreprises et associations à se conformer à un schéma précis, avec des comptes numérotés strictement et des règles unifiées. C’est l’objectif du plan comptable général.

Le plan comptable général ou PCG

Le plan comptable général constitue en quelque sorte la bible du comptable. Il recense l’ensemble des règles à respecter pour une bonne conformité avec la réglementation comptable. Il établit les grands principes qui doivent guider la comptabilité ainsi que les normes réglementaires à suivre.

Plus concrètement, le PCG inclut une classification détaillée des différents types de comptes à prévoir dans l’organisation comptable de l’entreprise. Il régit ainsi la présentation et la décomposition de vos documents comptables.

C’est ainsi que vous devez enregistrer toutes les écritures qui constituent le bilan comptable (actif et passif) et le compte de résultat, du chiffre d’affaires au résultat net. Cette présentation normée facilite la compréhension du fonctionnement des comptes annuels et la comparaison entre plusieurs sociétés.

Les exceptions à l’application du PCG : les plans comptables particuliers

Le PCG s’applique en principe à l’ensemble des sociétés tenues d’établir leurs comptes annuels. Toutefois, des exceptions existent avec les plans comptables spécifiques pour certains secteurs d’activité. Cela concerne par exemple l’assurance et la banque.

Qui met à jour le plan de comptes obligatoire à appliquer par les entreprises en France ?

C’est l’ANC, l’Autorité des normes comptables qui établit des règlements en matière de comptabilité générale ou sectorielle en France. La dernière version en vigueur du plan comptable date du 1er janvier 2024. Elle fait suite à la parution du règlement ANC N° 2014-03.

Ce recueil est amené à évoluer au 1er janvier 2025, avec l’arrivée du nouveau PCG 2025, conformément au règlement N° 2022-06 relatif à la modernisation des états financiers. Nous détaillons les changements du plan de comptes en fin d’article.

Comment se présente le plan comptable des sociétés privées en France ?

Le plan comptable général inclut 8 grandes classes de comptes, subdivisées en différents niveaux de sous-classes.

Les différentes classes de comptes du PCG

Les classes sont les suivantes :

  • classe 1 : comptes de capitaux ;
  • classe 2 : comptes d’immobilisations ;
  • classe 3 : comptes de stocks et encours ;
  • classe 4 : comptes de tiers ;
  • classe 5 : comptes financiers ;
  • classe 6 : comptes de charges ;
  • classe 7 : comptes de produits ;
  • classe 8 : comptes spéciaux.

Les trois catégories de classes de comptes

Les classes 1 à 5 correspondent aux comptes qui constituent le bilan comptable. Ce document regroupe le détail des capitaux et des dettes de l’entreprise. Il présente aussi les actifs (immobilisations, stocks, créances et disponibilités). Quant aux classes 6 et 7, elles viennent alimenter le compte de résultat. C’est le déroulé des opérations de l’exercice écoulé, qu’il s’agisse des produits ou des charges.

Enfin, la classe 8 relative aux comptes spéciaux s’utilise seulement dans certains cas spécifiques. Elle regroupe l’ensemble des comptes qui ne trouvent pas leur place dans les classes de 1 à 7, soit :

  • comptes 80 - engagements ;
  • comptes 88 - résultat en instance d’affectation ;
  • comptes 89 - bilan d’ouverture et bilan de clôture. 

Cette classe de comptes sert avant tout à renseigner l’annexe au bilan et au compte de résultat. Y figurent, par exemple, les hypothèques et les cautions.

Structuration des comptes au PCG

La construction du plan comptable se fait par arborescence, avec des sous-classes désignées par différents niveaux de numérotation. Par exemple, le compte 32 est une sous-division de la classe 3, et le 321, une sous-division du 32. Les entreprises peuvent créer des sous-comptes à condition de respecter cette arborescence normée.

Les comptes de bilan : les classes de comptes du plan comptable de 1 à 5 

Ces comptes entrent en jeu dans le bilan comptable, c’est-à-dire lorsqu’il s’agit d’établir une “photographie” des actifs (emplois) et passifs (ressources) de l’entreprise à un moment précis.

Classe 1 : les comptes de capitaux

Les comptes de capitaux du plan comptable comprennent les capitaux propres et les dettes financières du type emprunt. Ils détaillent notamment : 

  • le capital social ;
  • les réserves et le report à nouveau ;
  • le résultat de l’exercice écoulé (bénéfice ou perte) ;
  • les subventions d’investissement ;
  • les provisions réglementées ;
  • les provisions pour risques et charges ;
  • les emprunts et dettes assimilées.

Classe 2 : les comptes d’immobilisations brutes et d’amortissements

La classe 2 rassemble tous les comptes d’immobilisations corporelles, incorporelles et financières. Par exemple, vous y trouvez :

  • les frais d’établissement et logiciels (immobilisation incorporelle) ;
  • les constructions, les terrains, les matériels et équipements (immobilisation corporelle) ;
  • les parts dans des entreprises liées ainsi que les participations et créances rattachées (immobilisation financière).

Cette classe de comptes distingue la valeur brute des investissements réalisés par l’entreprise du montant cumulé des amortissements et provisions.

Classe 3 : les comptes de stocks et d’encours bruts et les provisions pour dépréciation

Ils correspondent aux approvisionnements, aux encours de production de biens ou de services et aux stocks de produits et marchandises. Certains comptes enregistrent les montants bruts et d’autres les dépréciations des valeurs (provisions). Par différence, vous obtenez la valeur nette des stocks.

Classe 4 : les comptes de tiers à l’actif et au passif du bilan

La classe 4 du plan comptable regroupe l’ensemble des créances et dettes (hors emprunts et dettes assimilées) de l’entreprise envers des tiers. Ce sont les clients et les fournisseurs, mais aussi le personnel salarié, les associés, les organismes sociaux, l’État et les collectivités locales.

La classe 4 inclut donc par exemple :

  • les créances clients, soit des factures en attente de règlement ;
  • les sommes dues aux fournisseurs dans le cadre d’un achat de marchandises (dettes) ;
  • les salaires dus au personnel ;
  • les avances en compte courant d’associé ;
  • les charges sociales à verser à l’Urssaf ;
  • la TVA collectée et la TVA déductible, en attente de déclaration, ainsi que la TVA à payer ou le crédit de TVA à se faire rembourser.

Classe 5 : les comptes financiers

La classe 5 du plan comptable correspond aux comptes financiers. Elle rassemble ce qui a trait aux banques et établissements financiers (disponibilités et ouverture de crédit), aux valeurs mobilières de placement ou encore aux instruments de trésorerie, sans oublier les caisses.‍

Les comptes de gestion : les classes de comptes 6 et 7 

Tandis que les précédents comptes concernent le bilan comptable, les classes 6 et 7 appartiennent, elles, au compte de résultat. C’est donc à partir de ces deux classes que vous réalisez l’analyse de l’activité de l’entreprise sur une période définie.

Classe 6 : les comptes de charges

La classe 6 comprend les comptes correspondant aux différentes charges de l’entreprise :

  • achats stockés et non stockés ;
  • variation de stocks ;
  • charges externes et services extérieurs ;
  • impôts, taxes et versements assimilés ;
  • charges de personnel (rémunérations et charges) ;
  • autres charges de gestion courante ;
  • charges financières (intérêts, escomptes accordés, pertes de change, etc.) ;
  • charges exceptionnelles (sur opérations de gestion et valeur comptable des cessions d’immobilisation notamment) ;
  • dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions ;
  • participation des salariés au résultat et impôt sur les bénéfices.

Classe 7 : les comptes de produits

Les comptes de produits correspondent tout d’abord à la vente de marchandises et de services. C’est d’ailleurs cette section du plan comptable qui permet de calculer le chiffre d’affaires de la société, tant en France qu’à l’étranger. Par ailleurs, les comptes de produits incluent aussi la production stockée ou immobilisée, les produits financiers et exceptionnels ainsi que les subventions d’exploitation, etc.

Plan comptable général 2025 : les changements prévus

Voici un zoom sur la réforme du plan de comptes qui devient applicable au 1er janvier 2025. Comme évoqué, c’est le règlement N° 2022-06 du 4 novembre 2022 qui détaille ces changements.  

Les objectifs de la réforme du plan comptable 2025

C’est un changement majeur pour toutes les entreprises, mais aussi les associations et organismes à but non lucratif. D’une part, le nouveau PCG 2025 vise à harmoniser la présentation des comptes des sociétés afin de favoriser la comparaison. D’autre part, la réforme comptable s'inscrit dans une digitalisation grandissante des comptes. L’objectif est de simplifier les nomenclatures de comptes, les schémas d’écriture et les modèles de comptes annuels.

Un système unique qui remplace les plans de compte développés et abrégés

Avec le nouveau PCG 2025, toutes les entreprises utilisent le même schéma de comptes, soit l’ancien système de base. Sont donc supprimés, le système abrégé et le système développé. Toutefois, avec ce nouveau fonctionnement, seuls les comptes en gras sont d’application obligatoire.

Les transferts de charge : des comptes supprimés et réaffectés

Jusqu’à présent, l’entreprise qui perçoit par exemple un remboursement d’assurances suite à un sinistre ou des indemnités journalières pour un salarié en arrêt maladie les comptabilise en compte transfert de charges 791. Ce compte de produit est supprimé dans le plan comptable 2025.

Désormais, vous utiliserez

  • le crédit du compte 649 pour les remboursements liés aux charges de personnel ;
  • le crédit du compte 7597 pour les indemnités d’assurance suite à un sinistre ;
  • le crédit du compte 708 pour des refacturations diverses comme des mises à disposition de personnel. 

Le résultat exceptionnel : une nouvelle définition de ces produits et charges

Le nouveau PCG restreint l’utilisation des comptes de charges et de produits exceptionnels. Voici la nouvelle définition d’un élément exceptionnel : “un événement majeur et inhabituel”. Ainsi, seules les écritures suivantes entreront désormais dans les comptes 67 et 77 du plan de comptes :

  • des transactions à caractère majeur et inhabituel, comme le dit la nouvelle définition ;
  • des opérations de nature purement fiscale comme les amortissements dérogatoires ;
  • des changements de méthodes ou des corrections d’erreurs.

Prenons un exemple. Une entreprise possède une flotte de véhicules pour ses commerciaux. Elle cède une voiture pour 2 000 euros avec une valeur nette comptable de 1 200 euros. La plus-value s’élève donc à 800 euros. Ces écritures de cession n’entreront plus dans le résultat exceptionnel, car le caractère est habituel. La plus-value figurera donc dans le résultat d’exploitation.

Réforme du PCG 2025 : simplification de la présentation des comptes annuels

Le nombre de modèles disponibles pour le bilan et le compte de résultat diminue fortement. Dans le nouveau plan de comptes, les entreprises appliqueront un bilan en tableau avant répartition et un compte de résultat en liste. Concernant l’annexe des comptes, la réforme prévoit des modèles de tableaux normés.

Exemple de comptabilisation des achats de marchandises selon les dispositions du plan comptable

Pour illustrer le fonctionnement du plan comptable, imaginons que vous soyez commerçant et achetiez une marchandise auprès d’un fournisseur. 

À réception de la facture, les schémas d’écriture consistent à :

  • débiter le compte 607 (achat de marchandises) du montant HT ;
  • débiter le compte de TVA déductible sur autres biens et services (compte 44566) ;
  • créditer le compte 401 (fournisseurs) pour le montant TTC.

Ensuite, au règlement de la facture, les écritures demandent de :

  • débiter le compte 401 (fournisseurs) ;
  • créditer le compte 512 (banque).

Par ailleurs, en tant que commerçant, vous procédez à la comptabilisation des stocks de marchandises à la clôture de l’exercice comptable. Ainsi, vous passez l’écriture suivante :

  • débit du compte 37 (stocks de marchandises) ;
  • crédit du compte 6037 (variation de stocks de marchandises).

À l’ouverture de l’exercice comptable suivant, vous comptabilisez cette écriture à l’envers (contrepassation).

Plan comptable et comptabilité auxiliaire

Comme évoqué précédemment, le plan comptable général constitue un cadre strict qu’il est indispensable de respecter pour rester dans la légalité. Même si vous ne pouvez pas vous écarter des normes, des aménagements sont envisageables à l’intérieur de ce cadre. Par exemple, vous pouvez intégrer la comptabilité auxiliaire dans le plan comptable afin de faciliter la gestion des opérations avec vos tiers, fournisseurs, clients, salariés ou organismes sociaux.

Qu’est-ce que la comptabilité auxiliaire client ou fournisseur ?

Avant de voir comment la comptabilité auxiliaire s’intègre dans le plan comptable, commençons par un petit rappel de définition. La comptabilité auxiliaire consiste à introduire des subdivisions à l’intérieur d’un compte de tiers. Vous pouvez mieux ranger les écritures, comme dans des tiroirs au sein d’une même armoire.

Imaginez qu’il existe entre un seul compte de tiers et une multitude d’opérations avec x clients au cours d’une période. Si tous ces échanges sont regroupés dans le même compte, vous aurez bien du mal à analyser le détail de l’activité.

C’est là qu’intervient la comptabilité auxiliaire : en introduisant des subdivisions dans le compte, elle vous offre une meilleure visibilité. Lorsque l’activité des comptes de tiers atteint un volume conséquent, la comptabilité auxiliaire aide à repérer les impayés, les clients à relancer, etc. Elle facilite aussi le lettrage des comptes.

Comment la comptabilité auxiliaire s’intègre-t-elle au plan comptable ?

La comptabilité auxiliaire concerne la classe 4 du plan de comptes et plus précisément :

  • le compte général fournisseurs (401) ;
  • le compte général clients (411) ;
  • le compte général qui correspond aux rémunérations dues au personnel (421).

Prenons l’exemple du compte client. Si toutes les opérations de vos clients s’imputent dans un seul compte, vous visualisez le solde global dû par l’ensemble de vos clients. Mais vous éprouvez des difficultés à identifier les clients qui n’ont pas encore réglé leurs factures et auxquels vous devez adresser une lettre de relance. Vous pouvez alors créer un compte auxiliaire par client. Vous y comptabilisez toutes les opérations qui le concernent (facturation et encaissement).

D’un point de vue comptable, vous disposez alors à la fois :

  • d’une vue d’ensemble grâce au compte client 411 ;
  • d’une vue client par client, avec pour chacun une balance auxiliaire, un grand livre auxiliaire détaillant son solde et ses mouvements, ou encore une balance âgée.

Les plateformes comptables intégrées constituent de précieux outils pour gérer un suivi fin et normé de votre comptabilité. Elles simplifient notamment l’intégration et le suivi des comptes auxiliaires dans le respect des normes du plan comptable général. Elles fluidifient aussi les interactions entre les comptes auxiliaires et vos outils de suivi, facturation et relance. Enfin, elles rendent plus facile l’évolution des outils comptables au fil du développement de l’entreprise.

Ce qu'il faut retenir

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