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Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP) : Qu'est-ce que c'est et à quoi ça sert ?

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Sommaire

Depuis quelque temps, un mot revient souvent dans le monde des entreprises : facturation électronique. Un sujet parfois technique qui va concerner toutes les structures, petites ou grandes en France… très bientôt.  

Au cœur de cette évolution, on retrouve un acteur central : la Plateforme de Dématérialisation Partenaire, ou PDP.

Ce qu’il faut savoir, c’est que le cadre autour des PDP a beaucoup évolué ces derniers mois : calendrier repoussé, plateformes en cours de validation, précisions encore attendues…

Alors, qu’est-ce qu’une PDP ? Pourquoi devient-elle incontournable ? Et que faut-il savoir dès maintenant ? On vous explique l’essentiel, tout simplement.

Qu'est-ce qu'une Plateforme de Dématérialisation Partenaire ?

La généralisation de la facturation électronique en France ne date pas d’hier. Elle avait été annoncée dans la loi de finances pour 2020, avec un triple objectif : moderniser les échanges entre entreprises, simplifier la gestion comptable, et lutter plus efficacement contre la fraude à la TVA. Initialement prévue pour 2024, la réforme a été repoussée à 2026, avec un déploiement progressif selon la taille des entreprises.

Dans le cadre de cette réforme, on parle de Plateforme de Dématérialisation Partenaire, ou PDP, mais c’est quoi exactement ?

Précisément, il s’agit d’un outil en ligne ou d’un service numérique capable de gérer les flux de facturation entre professionnels.

Le terme « dématérialisation » indique que les factures ne sont plus transmises en format papier, ni même en PDF classique, mais sous une forme entièrement électronique, structurée et normalisée, lisible par des systèmes comptables.

Mais attention pour qu’une plateforme soit reconnue comme PDP, elle doit obtenir une homologation officielle de la DGFiP (Direction Générale des Finances Publiques), sur la base d’un cahier des charges très strict : sécurité des données, interopérabilité, traçabilité, conformité technique…

En résumé, une PDP n’est pas un logiciel parmi d’autres : c’est un intermédiaire de confiance certifié, qui jouera un rôle central dans le déploiement du nouveau système de facturation électronique obligatoire à partir de 2026.

À quoi sert une PDP ?

Dans le futur système de facturation électronique obligatoire, la PDP ne se contente pas de “transporter” des factures, comme nous avons indiqué : elle structure, sécurise, transmet et rapporte les données aux bonnes parties, au bon moment, et dans le bon format… mais ça veut dire quoi exactement ?

Eh bien, tout simplement, elle joue le rôle d’intermédiaire entre l’entreprise, ses clients, ses fournisseurs et, surtout, l’administration.

Alors voici les fonctions d’une PDP :

  • Créer et transmettre des factures électroniques dans un format structuré (UBL, CII, etc.), conforme aux normes définies.
  • Faire arriver les factures au bon destinataire, par l’intermédiaire d’une autre PDP.
  • Transmettre à la DGFiP certaines données issues des factures (montants, TVA, dates…), y compris celles non soumises à facturation (par exemple les ventes B2C ou les exportations).
  • Assurer l’archivage des factures selon les règles en vigueur (durée légale, intégrité, accessibilité…).
  • Et, selon les cas, proposer des services complémentaires comme l’intégration à des outils comptables, le suivi de statuts ou la gestion de flux multi-canaux.

Différences entre PDP, PPF et OD

Dans le cadre du nouveau système de facturation électronique, au-delà des PDP, il existe d’autres acteurs qui interviennent. Alors, pour y voir plus clair, il est important de comprendre que chacun joue un rôle spécifique. Et avec les évolutions récentes, leurs fonctions ont changé.

Commençons par faire un point clair sur les différences entre ces trois acteurs :

La PDP – Plateforme de Dématérialisation Partenaire

Nous l’avons expliquée, c’est une :

  • Plateforme privée certifié par l’État
  • Qui prend en charge non seulement l’émission, mais aussi la réception et la transmission des factures électroniques au format structuré
  • Réalise le e-reporting des données fiscales à la DGFiP
  • Assure l’archivage conforme des factures et, optionnellement, peut proposer des services complémentaires (intégration ERP, suivi des statuts, etc.)
  • Et le plus important : son utilisation sera obligatoire lors de l’implantation de la facturation électronique.

Le PPF – Portail Public de Facturation

Aussi appelé Plateforme nationale, le PPF est désormais connu sous le nom de Concentrateur de Données (CDD). Il remplit deux missions principales :

  • Annuaire central : il recensera les entreprises (SIREN/SIRET) et leur lien avec une PDP. Cet annuaire, disponible en lecture dès juin 2025, permettra d’acheminer correctement les factures électroniques.
  • Transmission des données fiscales : il recevra, via les PDP, les données de facturation et de transactions pour les transmettre à l’administration fiscale (DGFiP).

L’OD – Opérateur de Dématérialisation

Il peut s’agir d’une société ou d’un logiciel qui propose des services de dématérialisation, mais sans être immatriculé auprès de l’administration fiscale comme les PDP, par exemple :

  • Conversion de factures papier ou PDF en factures électroniques
  • Intégration avec les outils comptables de l’entreprise
  • Conservation réglemenataire des factures
  • Envoi ou réception des factures via des formats standardisés (UBL, Factur-X, etc.)

Vous l’aurez compris : avec les dernières évolutions du dispositif, les entreprises doivent désormais passer obligatoirement par une PDP pour émettre et recevoir leurs factures électroniques dans le cadre légal.

Pourquoi les PDP deviennent-elles obligatoires ?

Vous l’avez compris, l’obligation de passer par une PDP (Plateforme de Dématérialisation Partenaire) s’explique directement par la nouvelle architecture mise en place pour la facturation électronique.

Tout d’abord, selon les dernières évolutions du dispositif, le PPF (Portail Public de Facturation) ne joue plus le rôle d’interface directe avec les entreprises. Il devient un simple concentrateur de données. Or, seules les PDP sont habilitées à communiquer avec ce concentrateur.

En plus, les PDP garantissent la conformité légale des flux, car elles doivent être immatriculées par l’État après validation de leur conformité aux exigences techniques, fiscales et de sécurité.

Ce rôle de tiers de confiance est essentiel pour sécuriser les échanges et s’assurer que toutes les obligations légales sont respectées. En d’autres termes, la PDP agit comme l’intermédiaire entre l’entreprise et l’administration.

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Qui devra utiliser une PDP ?

La réponse est simple : tout le monde… ou presque !

Comme on l’a vu précédemment, les PDP sont aujourd’hui les seules plateformes autorisées à faire le lien avec l’administration via le Portail Public de Facturation (PPF). Cela concerne toutes les entreprises établies en France et assujetties à la TVA, quelle que soit leur taille : micro-entreprise, PME, ETI ou grand groupe, tout le monde est logé à la même enseigne.

Et ce n’est pas réservé aux échanges entre professionnels français. Les ventes à des particuliers ou à l’étranger, dès lors qu’elles entrent dans le champ du e-reporting, sont aussi concernées.

Bref, dans la grande majorité des cas, l’utilisation d’une PDP deviendra tout simplement incontournable. Quelques structures très spécifiques pourraient échapper à l’obligation (notamment certaines non assujetties à la TVA), mais ce sont des exceptions.

À noter : le calendrier progressif

Fonctionnement des PDP

Maintenant que le rôle de la PDP est clair, il reste une question essentielle : comment se déroule, concrètement, une émission de facture dans ce nouveau système ?

Pas de panique : une fois les outils bien en place, le processus est largement automatisé. Voici ce qui se passe, étape par étape, du côté de l’entreprise.

1. Création de la facture

Vous émettez votre facture électronique depuis votre logiciel habituel (ERP, outil comptable ou de facturation).

Pour qu’elle soit transmise correctement, ce logiciel doit pouvoir l’envoyer à une PDP, généralement via une API ou un module complémentaire fourni par l’éditeur.

À vérifier avec votre service informatique ou votre prestataire si vous avez besoin d’une adaptation technique avec votre logiciel.

2. Transmission à la PDP

Une fois la facture générée et validée, elle est transmise à votre PDP. C’est à partir de ce moment que la plateforme prend le relais.

3. Vérification et mise en conformité

Votre PDP vérifie automatiquement la conformité de la facture : format, mentions obligatoires, cohérence des données fiscales, etc. Si besoin, elle convertit le document dans un format compatible avec celui du destinataire.

Exemple : Si votre client utilise une autre PDP avec un format différent (UBL, par exemple). La plateforme fait la conversion pour que la facture soit lisible de son côté.

4. Envoi au client

Votre PDP transmet ensuite la facture à la PDP du client. C’est un échange direct entre plateformes agréées, basé sur l’annuaire central tenu par l’administration.

Important : si votre client n’a pas encore activé ou choisi de PDP, vous ne pourrez pas lui transmettre la facture par voie électronique dans le cadre légal. Dans ce cas, il faudra le contacter pour qu’il se conforme au dispositif.

5. Transmission des données fiscales

Pendant que la facture est envoyée, votre PDP transmet également à l’administration fiscale (la DGFiP) les données essentielles : montant, taux de TVA, date d’émission, etc. C’est ce qu’on appelle le e-reporting.

6. Archivage légal

Enfin, la PDP archive la facture de manière sécurisée, conformément aux exigences légales (durée de conservation, intégrité, accessibilité).

5 conseils pour choisir la PDP adaptée à votre entreprise

Passer par une PDP va devenir obligatoire, alors comment bien choisir son outil ? Cela peut sembler être une décision stratégique, et justement, voici quelques repères pour vous guider.

  • Tout d’abord, assurez-vous que la plateforme est bien immatriculée en tant que PDP par l’administration fiscale. Comment ? La liste des PDP agréées est consultable sur le site officiel.
  • Quels sont vos besoins ? Par exemple, souhaitez-vous prioriser l’intégration avec votre logiciel de facturation ? Ou au contraire, recherchez-vous une plateforme qui propose des services que vous ne gérez pas encore ?
  • Et vos clients ? Il est essentiel de pouvoir échanger facilement avec les systèmes utilisés par vos partenaires commerciaux. Cela garantit une meilleure fluidité dans les échanges.
  • Comparez les tarifs :Prenez le temps d’analyser les modèles économiques proposés : à la facture, à l’abonnement, avec ou sans services inclus... Choisissez ce qui correspond à votre volume de facturation.
  • Gardez une vision à moyen terme : La facturation électronique a déjà connu plusieurs évolutions, et d’autres sont à venir. Il est donc important de choisir une plateforme capable de s’adapter aux changements réglementaires et technologiques.

Et si votre logiciel actuel n’est pas encore connecté à une PDP ?

Il est fort possible que de nouvelles solutions comme Sellsy deviennent bientôt des PDP en France.

Actuellement, Sellsy se prépare activement à devenir une plateforme certifiée, en travaillant pour répondre aux exigences de l’administration fiscale.

Alors, si vous utilisez déjà Sellsy ou que vous envisagez de le faire, vous pouvez dès maintenant anticiper la transition, tout en restant informé des prochaines étapes.

Ce qu'il faut retenir

Qu’attendez vous pour enchanter vos équipes et vos clients ?

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