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Opérateur de dématérialisation : une figure obsolète

opérateur de dématérialisation

Sommaire

La généralisation de la facturation électronique en France bouleverse en profondeur les pratiques des entreprises. Acteurs, normes, plateformes… Le paysage s’est structuré rapidement, avec une terminologie parfois complexe. Parmi les termes les plus fréquemment cités depuis le début de la réforme : celui d’Opérateur de Dématérialisation (OD). Pourtant, ce rôle a disparu au profit de solutions certifiées PDP.

Qu'était un opérateur de dématérialisation ?

L’Opérateur de Dématérialisation (OD) était sensé être un prestataire privé chargé de faciliter la gestion des factures électroniques pour les entreprises. Concrètement, il allait agir comme un pont entre vos outils internes — ERP, logiciels comptables, solutions métiers — et les plateformes officielles comme le Portail Public de Facturation (PPF) ou une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP).

Pourquoi ce besoin ? Parce que toutes les entreprises ne sont pas équipées ni prêtes à gérer seules les contraintes techniques du nouveau modèle imposé par la facturation électronique : formats de données, voies d’échange sécurisées, ou encore processus d’intégration et d’automatisation souvent trop complexes… L’OD est donc né d’un impératif : accompagner les entreprises dans cette transition numérique, sans rupture dans leurs pratiques.

Comprendre le rôle de l’OD

Dans la première phase de mise en place de la facturation électronique, l’OD a joué un rôle de facilitateur technique. Mais avec les derniers changements, son rôle a disparu. Au départ, il s’agissait d’un prestataire privé non certifié par l’administration, chargé d’assurer l’interface entre les systèmes de facturation internes (ERP, logiciels métiers) et les plateformes officielles comme le PPF ou une PDP.

Les OD étaient censés remplir plusieurs missions :

  • Conversion des factures vers les formats exigés (Factur-X, UBL, CII) ;
  • Vérification de conformité : mentions obligatoires, cohérence des données, etc. ;
  • Transmission via le PPF ;
  • Éventuellement l’archivage électronique des factures selon les durées légales ;
  • Prise en charge du e-reporting, pour les opérations ne générant pas de factures (ventes B2C ou à l’export).

Leur principal avantage était la souplesse d’intégration, permettant aux entreprises de s’adapter progressivement à la réforme sans revoir totalement leur système d’information.

Mais depuis 2023, l’administration fiscale a modifié sa position. Et le rôle des OD n’existe plus.

Abandon du schéma Y

Dans l’architecture prévue par l’administration française, il existe (ou existait) plusieurs schémas de transmission des factures électroniques. Le schéma Y permettait à un Opérateur de Dématérialisation (OD) d’envoyer une facture au PPF, qui la redirigeait ensuite vers le destinataire. Mais ce schéma a été abandonné

Pourquoi l’abandonner ?

À partir de fin 2024, c’est-à-dire, il y a quelques mois, l’administration a décidé de mettre fin à ce schéma pour sécuriser et homogénéiser les flux :

  • Seules les PDP certifiées et le PPF auront le droit d’assurer la transmission officielle des factures.
  • Cela vise à renforcer la conformité, la traçabilité et la responsabilité des acteurs.
  • Aligner le modèle français sur les standards européens (PEPPOL) déjà opérationnel dans plusieurs pays. PEPPOL repose sur des acteurs certifiés, interopérables et traçables. Le schéma Y n’est pas compatible avec cette logique.

Que deviennent les OD ?

Les entreprises qui allaient devenir OD doivent réponser leur rôle dans une logique d’intégration ou d’évolution vers une certification PDP.

C’est le cas de solutions comme Sellsy, qui sont en cours de certification pour devenir PDP.

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Différences entre PDP et PPF

Voyons maintenant les différences entre les trois acteurs majeurs dans la nouvelle facturation électronique : la PDP et le PPF.

Il faut tout d’abord savoir qu’ils ne remplissent pas les mêmes fonctions, ne s’intègrent pas de la même façon avec les outils existants et, surtout, n’offrent pas les mêmes services.

La PDP (Plateforme de Dématérialisation Partenaire)

Une PDP est une plateforme certifiée par l’administration fiscale, autorisée à transmettre les factures à l’État. Elle assure la gestion complète du cycle de facturation électronique :

Le PPF (Portail Public de Facturation)

Le PPF est la plateforme officielle mise en place par l’État. Il permet la réception, la transmission et la consultation des factures, mais ne propose aucun service de structuration, de création ou d’archivage :

  • Il sert de passerelle entre les entreprises et l’administration ;
  • Les factures doivent être déjà conformes ;
  • Il ne prend pas en charge le stockage à long terme ni le e-reporting.

Recommandations pour les entreprises

  • Identifier les PDP certifiées ou en cours de certification, capables d’assurer la conformité à partir de 2025.
  • Vérifier que les vos systèmes internes de votre solution de gestion est prête  à l’interopérabilité PEPPOL, qui deviendra la norme d’échange.

Les étapes à suivre :

  1. Faire un audit de votre chaîne de facturation actuelle : outils utilisés, formats émis, flux clients/fournisseurs.
  2. Identifier les points de blocage techniques pour anticiper les adaptations nécessaires.
  3. Contacter votre outil de gestion actuel pour connaître sa feuille de route : certification PDP en cours ? Offre de migration ?
  4. Préparer vos équipes via une formation ciblée sur les réglementations 2025–2027 et l’utilisation d’une PDP.
  5. Être prêt à mettre la main dans la pâte pour être conforme : vérification de vos bases de données, et d’autres pré-requis liés à la reforme.

À retenir :

L’Opérateur de Dématérialisation a joué un rôle utile durant la phase de préfiguration de la réforme. Mais à partir de 2023, ce rôle a été révoqué. L'avenir passe par les PDP certifiées et une compatibilité renforcée avec les standards européens.

FAQ : 5 questions clés sur les OD

  1. Peut-on continuer à parler d’OD en 2025? Non, ce rôle n’existe plus.
  2. Mon prestataire a affirmé vouloir être OD. Faut-il changer de prestataire ? Pas forcément. Certains outils qui envisageaient de rôle d’OD, deviennent PDP. Demandez-leur leur statut.
  3. Quels sont les risques à rester avec une solution non certifiée avant début 2026 ? Non-conformité, retards de transmission, sanctions fiscales potentielles.
  4. PEPPOL est-il obligatoire ? PEPPOL n’est pas obligatoire, mais il devient incontournable. Il ne sera pas imposé par la réglementation, mais l’État recommande son usage comme standard d’interopérabilité
  5. Quelle échéance prioritaire ? Septembre 2026 : toutes les entreprises devront être capables de recevoir des factures électroniques.

Ce qu'il faut retenir

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